Section canne de combat et baton

Voilà maintenant 6 ans que le GUC propose des cours de canne et bâton par Jean Pierre Laure (vainqueur de coupe de France et plusieurs fois finaliste de championnat de France). Titulaire d’un diplôme fédéral de professeur de canne, il pratique et enseigne la canne de combat depuis + de 25 ans, d’abord à Dijon, puis ensuite sur Grenoble.

La canne de combat, aujourd’hui un sport de combat est avant tout un art martial typiquement français. Il oppose deux adversaires, dénommés « tireurs », dans un espace défini, « l’aire de combat » cercle de 9m, et dans un temps défini, « la reprise » (2 ou 3 reprises de 1mn30 à 2mn30). La confrontation se fait à l’aide d’une canne et d’un répertoire donné d’attaques. La richesse de cette discipline vient de la capacité du tireur à manier cette arme redoutable à travers des prouesses physiques, techniques et tactiques : enchaînements, esquives, feintes, sauts, touches et acrobaties, pourvues qu’elles soient réalisées dans un esprit martial d’efficacité. Le vainqueur de la rencontre est celui qui a le + touché son adversaire, car une touche n’arrête pas le combat.

Les tireurs, durant les assauts, sont protégés par une tenue matelassée et un masque d’escrime rembourré, car même si la violence est interdite, il faut un impact franc pour marquer un point valide. Dans tous les cas, on ne peut engager une attaque que si l’on ne se trouve une situation de sécurité suffisante (parade ou esquive), car les attaques « suicides » sont pas autorisées.

Quand on parle de canne, il s’agit d’une tige de châtaignier de 95 cm de long et d’un diamètre de 1,5 cm pour la pointe de la canne et 1,8 cm pour le talon. La canne actuelle, sportive, est une arme légère, ce qui n’était pas le cas à l’origine de la discipline, qui était très orientée sur la défense personnelle.

La canne était dans les mains des hommes des villes et le bâton dans celles des hommes des campagnes. Le bâton mesure environ 1,40m et se manie à 2 mains. Le bâton a été très utilisé, aux environs de 1900, dans les écoles françaises et dans l’armée, comme pratique de gymnastique collective.

Il n’existe que 6 coups qui doivent être armés (main derrière la ligne des épaules) et exécutés avec une rotation complète de la canne et un accompagnement complet du bras et pas uniquement du poignet. Les coups sont frappés avec le quart supérieur de la canne, dirigés sur l’une des trois surfaces de frappe (tête, flanc et tibia).

Les coups sont donnés en garde droite ou gauche. La prise de la main définit la garde, car la canne n’est saisie que d’une main. Les différents coups sont bien sûr enchaînés et permettent de créer de nombreuses combinaisons (voltes, changement de garde, alternance des surfaces de frappe…). Les coups en canne sont soit verticaux sur la tête : le brisé et le croisé tête, soit horizontaux sur les 3 hauteurs autorisées (tête, flanc ou jambe) le latéral extérieur (par la droite), le latéral croisé (par la gauche), enlevé (en jambe par la droite ) ,  le croisé jambe (à gauche).

Comme pour la savate, la progression en canne de combat est matérialisé par l’obtention de grades techniques, dans l’ordre d’obtention : Pommeau bleu (débutant) : connaissance du répertoire technique – Pommeau vert : mise en œuvre des techniques en situation – Pommeau rouge : mise en œuvre des techniques dans un contexte tendu d’opposition nécessaire pour l’accès à la compétition – Pommeau blanc : gestion de l’opposition et des premières tactiques de perturbation de l’adversaire – Pommeau jaune : mise en œuvre d’un bagage technique et tactique complet pour prendre l’avantage lors d’une opposition.

Ci-dessous: JP Laure et ses élèves lors d’un entrainement collectif, tous les lundis de 17h30 à 19h00.